Den Inhalt vun dëser Säit ass net op Lëtzebuergesch verfügbar Les risques psychosociaux constituent toujours un des grands enjeux de santé au travail tant en raison du coût humain que du risque réglementaire ou du coût économique. Ces troubles concernent toutes les entreprises. Le contexte de crise économique, de réformes et de réorganisations permanentes participe à ce mal être au travail dont les aspects et les conséquences sont variables selon les individus et les organisations. Face à ces risques professionnels ayant une dimension psychologique, la réponse longtemps envisagée s'est limitée à une approche individuelle en favorisant une meilleure gestion du stress par les professionnels concernés. Or, celle-ci est insuffisante. On constate que beaucoup de tensions à l’origine de troubles psychosociaux ne sont pas causés par des problèmes uniquement individuels. En général, si la perception des réalités de l’entreprise par un salarié est un processus subjectif, le partage de cette perception par plusieurs ou par l’ensemble des salariés en fait un constat objectif voire une réalité de l’entreprise. L’argument de la subjectivité pour refuser des constats de tensions psychosociales ne tient donc pas la route, car elle viserait à ignorer tout simplement la réalité psychosociale d’une entreprise. Une approche pluridisciplinaire tant organisationnelle que collective doit ainsi compléter l’approche individuelle afin de développer une démarche de prévention. Les interventions en prévention des problèmes psychosociaux au travail répondent généralement à des problèmes d’ordre organisationnel. Et si l’organisation n’est pas nécessairement la cause des problèmes psychosociaux au travail, elle fait toujours partie des solutions. L’objectif de la démarche de prévention est de réduire les tensions et de les réguler à ce niveau. Les organisations se sont appropriées la notion de prévention de manière très variable. On voit se développer, chez certaines, des politiques de qualité de vie au travail. Au-delà du changement de sémantique comment comprendre la distinction, l’opposition et la complémentarité entre les deux notions? Le DU* Des risques psycho-sociaux à la qualité de vie et des conditions de travail de l’Université Paris Panthéon-Assas vise à prendre en compte cette évolution du contexte afin d’éclairer les acteurs, nombreux et de profils variés, qui participent à la prise en compte de ces questions dans l’entreprise et les administrations. Et dans un contexte de besoins en formation de plus en plus marqués dans ce domaine, la Chambre des salariés, CSL, par son centre de formation continue, le LLLC, grâce à son partenariat historique avec l’Université Paris Panthéon-Assas, a pu réaliser une délocalisation au Luxembourg de ce DU*, que l’Université propose depuis maintenant 10 ans, et qui suit l’évolution de la notion de risque psychosocial. Ainsi, ce cursus sera proposé pour la première fois au Luxembourg avec un début des cours prévu en septembre 2025. Les objectifs de ce Diplôme d’Université (DU*) sont de donner à travers un cursus en 4 modules les compétences et outils aux candidats pour: comprendre le phénomène des risques psycho-sociaux et leur complexité; comprendre le lien entre les risques psycho-sociaux et la qualité de vie et des conditions de travail; connaître la réglementation applicable; impliquer les acteurs clés pour une prévention et une animation efficace; identifier les responsabilités encourues; identifier les facteurs de risque psycho-social au sein de son établissement ou de son unité; développer une méthodologie d’intervention adaptée aux risques psycho-sociaux; développer une approche collective des risques psycho-sociaux pour les prévenir; développer une politique de qualité de vie et des conditions de travail au sein de son entreprise. Afin d’assurer une pertinence pour les apprenants au Luxembourg avec le contexte national, les cours sont dispensés par quelques professionnels, des enseignants/enseignants-chercheurs de l’équipe de l’Université Paris Panthéon-Assas et par des experts locaux, afin d’intégrer les aspects socioéconomiques et juridiques/réglementaires luxembourgeois dans le cursus. Ce cursus d’environ 123 heures est proposé en horaire aménagé, les vendredis et samedis en journée, et s’adresse aux cadres impliqués dans la prévention des risques psycho-sociaux. Les inscriptions sont ouvertes. L’admission définitive est prononcée par un jury. * Il s'agit d'un diplôme attestant des connaissances dans la matière étudiée, mais le Diplôme universitaire ne correspond ni à un diplôme de Bachelor, ni à un diplôme de Master selon le système de Bologne, et ne peut dès lors pas donner lieu à une inscription au registre des titres au ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.
