Les multiples approches qui coexistaient auparavant – standards ou basées sur des modèles internes – laissent place à une méthode unique: la SMA. Ce changement marque l'entrée dans un régime qui se veut simplifié, harmonisé et davantage orienté vers la comparabilité. Mais derrière la simplification affichée, ce nouveau dispositif exige des banques une refonte complète de leurs processus de calcul et de reporting. Le Business INDICATOR: un pivot prudentielLe BI est l'élément central de la réforme. Il se calcule à partir des états financiers des banques et comprend trois composantes: Interest, Leases & Dividends Component (ILDC): revenus et charges d'intérêts, revenus locatifs et dividendes. Services Component (SC): frais, commissions et autres charges d'exploitation. Financial Component (FC): résultats des portefeuilles de trading et banking. L'EBA a précisé via des RTS et ITS les postes FINREP à retenir, les exclusions possibles et le traitement des événements exceptionnels. Le traitement des opérations exceptionnelles Fusions et acquisitions Lors d'une acquisition, le BI consolidé doit inclure les données historiques des entités acquises sur trois ans. Si celles-ci sont indisponibles, des méthodes alternatives, comme le facteur M&A ou l'utilisation de prévisions financières, sont prévues afin de préserver la cohérence du calcul. Cessions Pour éviter une inflation artificielle du BI, les entités cédées peuvent, sous conditions, être exclues du périmètre. Un seuil de matérialité fixé à 5% du Net Operating Income (NOI) annuel automatise les autorisations pour les petites cessions, réduisant la charge administrative. L'innovation de la Prudential Boundary Approach (PBA) Cette approche vise à neutraliser certains effets comptables qui gonfleraient artificiellement le FC, par exemple liés à des opérations de couverture. Strictement encadrée, elle garantit que le calcul reflète la réalité économique et limite les possibilités d'arbitrage réglementaire. Lire la suite de l'article sur le site de l'Afges