The content of this page is not available in English L’EBA dresse un constat mitigé sur l’intégration des risques ESG dans la mesure du risque de crédit au titre du Pilier 1. Les banques progressent, mais l’hétérogénéité des pratiques, l’usage massif de proxys et les lacunes en matière de données freinent toute normalisation. Une prise de conscience réelle, mais encore trop fragmentée L’EBA souligne que les méthodologies restent très variables d’un établissement à l’autre. Si les grandes entreprises et les crédits hypothécaires font l’objet d’approches plus structurées (scénarios climatiques, efficacité énergétique, localisation), d’autres expositions comme les PME, les entités publiques ou les risques sociaux restent peu couvertes. En cause: la disponibilité insuffisante de données ESG fiables, comparables et granulaires. Le recours à des estimations externes (fournisseurs de données) domine, mais les méthodes utilisées manquent souvent de transparence et de cohérence. Une harmonisation progressive sous conditions L’EBA n’écarte pas l’idée d’une future méthodologie standardisée, mais uniquement pour certaines expositions ciblées, comme les grandes entreprises à risque climatique ou certains crédits immobiliers. En attendant, l’autorité préconise des principes de haut niveau pour guider les banques, tout en maintenant souplesse et proportionnalité. La CSRD et les normes ESRS devraient améliorer le paysage d’ici 2026-2029, mais les institutions doivent dès à présent adapter leurs dispositifs internes. Pour que l’ESG devienne un véritable levier de gestion du risque, la priorité reste claire: disposer de données ESG de qualité, structurées, accessibles et exploitables à toutes les échelles. Pour lire l'article "Le constat mitigé de l’EBA sur l’intégration des risques ESG dans la mesure du risque de crédit Pilier 1: encore de nombreux défis à relever notamment du fait de la qualité des données!" par Evelyne Ngnotué, rendez-vous sur le site de l’Afges.
